De gros trous au milieu des plates-bandes, des massifs de fleurs entièrement retournés, les indices sont formels. Votre chien a fait un tour dans votre jardin et ce n’était pas seulement pour y prendre l’air. À un certain point, ce genre de comportement peut mettre votre patience à très rude épreuve. Découvrez les techniques pour mettre un terme à cette inconduite, sans compromettre votre complicité avec votre plus fidèle compagnon.
Décrypter ce qui se cache derrière ce comportement
Que ce soit au jardin où ailleurs, un chien qui développe des comportements destructeurs est souvent en manque d’occupation. Les différentes activités jouent un rôle essentiel dans le rituel de cet animal et la construction de son équilibre. Elles lui permettent de canaliser son capital naturel d’énergie. Si vous ne lui offrez pas des plages suffisantes pour s’adonner à des exercices au grand air, il voudra naturellement trouver un exutoire. Il en va de même quand vous laissez trop souvent votre chien seul, dans un espace confiné, avec les mêmes jeux. Il finit par s’en désintéresser et ressent le besoin de porter son attention ailleurs. Le jardin lui offre une occasion d’explorer. Il libère la tension accumulée et réactive des instincts réprimés. Le fait de saccager constitue, par ailleurs, une façon pour l’animal de traduire ses frustrations et de surmonter l’ennui.
Aménager le jardin en lui laissant de la place
Et si vous traitiez le mal par le mal ? En d’autres termes, laissez le champ libre à votre ami à 4 pattes de saccager une partie du jardin, volontairement destinée à cet effet. Cette parade découle de l’idée que votre animal de compagnie est un facteur indissociable de la dynamique du lieu. Tenir compte de ses habitudes en concevant l’aménagement relève, ainsi, du bon sens. Certains paysagistes préconisent d’emblée une structure, type haie, pour délimiter cet espace. Les éducateurs canins évoquent la possibilité d’entraîner simplement l’animal. À travers un enchaînement, ou par le conditionnement (autres conseils sur les comportements des chiens), il est censé assimiler un parcours autorisé vs non autorisé.
Revoir son planning d’activités
Votre chien pensera moins à utiliser son énergie dans les parcelles et sur les plantes du jardin, s’il est occupé ailleurs. Trouvez-lui des activités qui investissent son attention et le dépensent physiquement. Vérifiez que la durée affectée aux promenades remplisse bien les besoins propres à la race que vous entretenez. Prenez du temps, au retour de votre travail ou quand vos propres occupations domestiques le permettent, pour juste être avec lui. Faites-lui découvrir de nouveaux tours, exercez-le à un parcours d’obstacles personnalisé, soufflez des bulles et laissez-le les attraper. Le mot d’ordre : soyez inventif.
Donner de la hauteur à ses plantes
Jouez sur l’emplacement des végétaux au sein du jardin pour éviter que le chien les dégrade. Déclinez votre aménagement de sorte que vos plantes et fleurs en pot se retrouvent en hauteur. Créer des jeux de suspensions en créant de la valeur esthétique. Alternez murs de treillis, supports en fer forgé et pergolas où vous pourrez encore accrocher des cache-pots en macramé. L’alternative s’applique également au potager, que vous pouvez entretenir dans un carré en bois surélevé.
Décourager l’animal avec des répulsifs
Un certain nombre de molécules ou de produits naturels présentent la capacité de repousser votre chien et de l’éloigner du jardin. Des épices diluées dans de l’eau, ainsi que le vinaigre de cidre, constituent une première option. Pulvérisez-les sur les plates-bandes que vous cherchez à préserver. Tout en servant de fertilisant, le marc de café mélangé à de l’extrait d’orange amère fait également effet. Des gousses d’ail enfoncées à même le sol s’avèrent particulièrement adaptées pour les chiens qui creusent des trous. Des bordures végétales composées de plants de citronnelle dissuaderont assez facilement l’animal. À défaut, l’huile essentielle issue de cette plante produira le même résultat, si vous en vaporisez un peu partout sur les lisières de vos carrés. Les essences de lavande et de citron constituent des remplacements possibles. Les jardineries peuvent, enfin, vous conseiller d’inclure Coléus canina à la liste de vos plantations. Surtout connue comme la « terreur des chats », les feuilles de cette espèce diffusent une molécule odorante qui révulse également votre compagnon préféré. Elle pousse indifféremment en pot ou en pleine terre.
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